- écœurement
-
• 1870; de écœurer1 ♦ État d'une personne écœurée. Manger jusqu'à l'écœurement. ⇒ haut-le-cœur, nausée.2 ♦ Dégoût profond, répugnance. L'écœurement que m'inspirent ces magouilles.3 ♦ Découragement. ⇒fam. ras-le-bol. « Un immense et universel écœurement suivait nécessairement tant de déceptions » (Madelin).⊗ CONTR. Appétit; enthousiasme.Synonymes :- dégoût- nauséeSentiment de dégoÛt provoqué par quelque chose d'odieuxSynonymes :- répugnance- répulsionContraires :Familier. Sensation de découragement, de lassitude profonde due à un échec...Synonymes :- démoralisationContraires :- euphorie⇒ÉCŒUREMENT, subst. masc.Action ou fait d'écœurer ou de s'écœurer; résultat de cette action.A.— [P. réf. à cœur I A 2 a, b]1. Malaise physique causé par un abus de nourriture, une odeur désagréable, l'aspect répulsif de quelque chose. (Quasi-)synon. dégoût, haut-le-cœur. Ceux qui fument et qui, malades d'écœurement, jurent de ne plus recommencer et recommencent jusqu'à ce que l'estomac consente à se laisser dompter (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 27). La nausée est une impression pénible d'écœurement (QUILLET Méd. 1965) :• ... elles se brûlaient la langue en goûtant trop tôt le sucre fondu, et cela finissait par un peu d'écœurement, quand on avait bien raclé le fond des casseroles.CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, p. 10.2. Au fig. Aversion, mépris provoqué par un acte, un aspect du comportement odieux. (Quasi-)synon. indignation, révolte. L'écœurement que la lâcheté publique me causait s'apaise (FLAUB., Corresp., 1867, p. 299). Il entra, malgré son écœurement d'artiste pour tout ce zinc peinturluré en bronze, tout ce joli affreux et menteur de l'imitation (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 65).B.— [P. réf. à cœur II C 1] Manque d'énergie; perte du goût de la vie. (Quasi-)synon. abattement, découragement, lassitude. Il n'y a plus qu'une chose qui me sorte de mon écœurement de la vie et qui m'y fait reprendre un peu d'intérêt : c'est la première épreuve d'un livre nouveau (GONCOURT, Journal, 1887, p. 634). Si je ne faisais pas ce qu'il faut que je fasse, je mourrais d'ennui, d'écœurement (RENARD, Journal, 1904, p. 899).Rem. On rencontre ds la docum. le synon. rare écœurance, subst. fém. Les pèlerins devaient épuiser les plaisirs possibles (...) et c'était là pour lui l'indifférent une triste écœurante (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 215).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1870 (Lar. 19e). Dér. du rad. de écœurer; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :120.
écœurement [ekœʀmɑ̃] n. m.❖1 État d'une personne écœurée. ⇒ Dégoût, haut-le-cœur, nausée.0 Il vous en reste une sensation morale et physique d'écœurement comme lorsqu'on a mis la main, par hasard, en des choses poisseuses, et qu'on n'a pas d'eau pour se laver.Maupassant, les Sœurs Rondoli, « Le verrou ».2 Fig. Dégoût profond, répugnance. || Des combinaisons auxquelles on ne peut assister sans écœurement. || On est pris, saisi d'écœurement devant pareil spectacle (Académie). ⇒ Dégoût, répugnance, répulsion.3 Fig. Découragement. || Écœurement causé par une déception (cit. 4), par des échecs répétés. ⇒ Abattement, lassitude.❖CONTR. Appétit, faim. — Euphorie. — Confiance, courage, enthousiasme.
Encyclopédie Universelle. 2012.